Qui suis-je ?
Derrière l’Oiselle, il y a moi, Aurélie Peigné. De ces deux noms, je ne saurais dire lequel me définit le mieux. J’imagine que nous sommes ce que la naissance nous donne autant que ce que nous choisissons d’être. Je suis née Aurélie. Je suis née en Sarthe, dans un petit village, dans une famille modeste, après 3 garçons, en 1983. Cela m’a construite, en partie, et selon vos vécus, avec ces quelques informations wikipediesques, j’imagine que déjà vous esquissez un portrait de moi. Dedans, il y aura du vrai car nous avons tou.tes des trajectoires communes, dedans il y aura du faux, car nous sommes tou.tes uniques.
Comme on ne voulait pas que je joue au foot - c’était la seule activité proposée dans mon village - j’ai pris la plume. J'ai commencé à inventer des histoires avant même d’en lire, j'ai déversé mes pensées dans des journaux intimes quand je ne comprenais plus où se trouvait ma place. J’écrivais dans une famille non littéraire, c’était inattendu, j’apprenais bien à l’école, c’était ce que l'on attendait de moi.
Et j’ai continué. J’ai décroché tous mes diplômes avec des mentions, bac L, Deug, Licence, Maîtrise, Master. Je suis entrée dans le monde du travail. D’abord les petits contrats et ensuite la fonction publique. Pendant une dizaine d’années, j’ai été chargée de communication et de projets web. J’ai eu l'amoureux, la maison, les deux enfants, un garçon, une fille. Et pendant tout ce temps, l’écriture ne m’a pas quittée : journaux, fragments, nouvelles, roman, carnets pour mes enfants… L’écriture ne m’a pas quittée mais elle n’occupait pas la place que je voulais lui accorder. Elle restait en lisière, tantôt pansement, tantôt refuge, parfois évasion. Jusqu’à ce que la fin de la trentaine me rattrape. Quand est arrivé ce moment où j’ai compris que je ne pourrais pas remettre éternellement mes rêves à plus tard, j’ai quitté mon emploi. J’ai passé 6 mois à écrire, à me chercher et je suis devenue l’Oiselle. Mais une oiselle qui plume les mots…
Bien sûr, tout ceci n’est pas tout ce que je suis, c’est seulement et déjà, le portrait le plus honnête que je puisse déposer là.
Pourquoi l'Oiselle ?
Pour celles et ceux qui l’ignoreraient, ce mot désigne tout simplement la femelle de l’oiseau. Et il est bien dommage qu’il soit si peu usité… avec ses elles et ses ailes, il est si beau ! Oh mais attendez, il y a un autre sens dans le dictionnaire. L’oiselle signifie également jeune fille naïve...
Cocotte, bécasse et bécassine, oie blanche et douce colombe, l’oiselle, mademoiselle est un sotte ! Car voyez-vous, l'Oiselle a un grand défaut, elle est femelle, comme ses voisines : chienne, chatte et cochonne, tantôt prude, tantôt dépravée, jamais comme il faut. Et si, armé.es de nos voix et de nos plumes, nous réhabilitions nos féminins. Ensemble, plumons les mots, déplumons les préjugés !